Êtes-vous au point sur la recette des Canistrelli et ses nombreuses variantes ? Savez-vous qui fut le premier Bonaparte à fouler la terre corse ? Que vous répondiez positivement ou non à ces questions, vous aurez tout le loisir de les réexaminer, une fois arrivés sur la bien nommée île de beauté. Celle-ci ne saurait se réduire à ses sublimes paysages, elle regorge aussi de trésors culturels. Dans ce domaine, entre Histoire, patrimoine et art contemporain, les sources de plaisir ne manquent pas.
Prenons un bain d’Histoire
Afin de parfaire sa connaissance historique de l’île, pourquoi ne pas démarrer votre itinéraire culturel par un tour au Musée départemental d’archéologie d’Aléria Jérôme Carcopino ?
Créé en 1978, le musée est installé dans le Fort de Matra, construit par les Génois à partir du XIVe siècle et riche d'une histoire mouvementée. Vous y marcherez sur les traces d'illustres prédécesseurs, tels Théodore de Neuhoff, premier et unique roi de Corse, ou encore Prosper Mérimée, le célèbre écrivain et historien. En effet, en 1839, alors qu'il était inspecteur général des monuments historiques, il fut le premier à décrire les ruines de la ville antique romaine.
Source : https://www.haute-corse.fr/site/index.php?page=musee-archeologie-aleria
Envie d’en savoir plus sur l'Histoire de la Corse ? Après avoir traversé l'île « mare a mare », rendez-vous à la Maison des Bonaparte, à Ajaccio, qui vit notamment naître l'empereur Napoléon ?
Vous pourrez, entre autres traces d'un passé mouvementé, scruter la carte de Corse aux armes du Maréchal de Maillebois ou découvrir les traits de Letizia Bonaparte, la mère de l’empereur.
Les visites se font uniquement sur réservation, dans le respect des consignes sanitaires.
Les visites individuelles guidées se feront quant à elles à un rythme bihebdomadaire. Retrouvez la liste des dates proposées sur le site du musée
Et pour les aficionados de la famille Bonaparte, visitez la Chapelle impériale d'Ajaccio, dans laquelle la plupart d’entre eux repose. Elle fut construite sous l'égide de Napoléon III au sein du Palais Flesch, afin d'exaucer l’une des dernières volontés du cardinal éponyme.
Source : https://www.ajaccio.fr/La-Chapelle-Imperiale_a353.html
D’Ajaccio à la vallée d'Ostriconi, de villages en villages
Récemment classé comme site patrimonial remarquable (SPR), Forciolo est un village situé à une quarantaine de kilomètres à l’Est d'Ajaccio. On y trouve notamment la plus vieille maison de Corse, portant fièrement la date de 1438, gravée dans ses pierres, ou encore l'église paroissiale Saint-Pierre. Et si le soleil, généreux dans le coin, tape un peu trop fort, allez-vous baigner dans les cascades d'eau fraîche du fleuve Tavaro. Un des meilleurs rafraîchissements possibles pour goûter la plénitude locale, on tient cette info de source sûre !
Au nord de l'île, un autre SPR classé récemment mérite le détour : celui de Lama, entre Calvi et Saint-Florent, dans la vallée de l'Ostriconi. Magnifique village situé sur un piton rocheux, il a été pendant longtemps un haut lieu de la production d'olives. Il devrait sans doute vous séduire, notamment par son architecture, oscillant entre style médiéval et style bourgeois d'inspiration toscane.
Source : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Lama_Panorama.jpg
Depuis Corte jusqu'aux étoiles
A Corte, vous pourrez vous émerveiller des collections du Fonds d'art contemporain de Corse. Celui-ci compte pas moins de 584 œuvres, en faisant la deuxième collection publique d’art en Corse après celle du Palais Fesch - Musée des Beaux-Arts. Au-delà de cette collection permanente qui inclut Arte Povera, Art Conceptuel, Art Minimal, l'institution présente de nombreuses expositions temporaires. A partir du 7 juillet, le FRAC organise une nouvelle exposition réalisée par les artistes libanais Joana Hadjithomas & Khalil Joreige, intitulée "J'ai regardé si fixement la beauté...". Mis à l'honneur dans des institutions aussi prestigieuses que le MoMA de New York ou la Tate Modern de Londres, leur travail de cinéastes et de plasticiens a cette capacité de nous faire rêver, tout en gardant toujours un pied bien ancré dans le réel. Un peu comme ces fusées "Cèdre", lancées par la Société spatiale libanaise entre 1960 et 1967, et auxquelles les deux artistes rendent une forme d'hommage. Cette exposition est construite comme un "parcours narratif" ou une "construction littéraire". Entre photos et installations vidéos complexes, vous aurez droit à une expérience totale, ouvrant sur un imaginaire aussi touffu que le maquis corse.