Si les quatre « C » Chambord-Cheverny-Chenonceaux-Chaumont-sur-Loire donnent à eux seuls une renommée sans pareille à la région, ils ne sont pour autant pas les seuls sites architecturaux à visiter. Le Centre-Val de Loire est évidemment connu pour ses châteaux, mais la région, qui a inspiré de grands écrivains, vaut aussi le détour pour son maillage de centres d’art.
Au fil de la Loire, l’Histoire de France se déploie de Bouges à Bourges…
Impossible évidemment d’échapper aux châteaux dans la région. Les amateurs de bâtisses royales de la Renaissance pourront s’en donner à cœur joie. Mais connaissez-vous le château de Saint Aignan ? Il a été bâti à flanc de coteau sur les bords du Cher entre les IXe au XIXe siècles, de façon à surplomber majestueusement la ville de Saint-Aignan-sur-Cher (https://www.ville-saintaignan.com/). En scrutant bien l’horizon, l’on apercevrait presque le zoo de Beauval voisin, parmi les plus cotés d’Europe. De passage dans l’Indre ? Il faudra aller visiter le Château de Bouges (www.chateau-bouges.fr), réplique du Petit Trianon de Versailles édifié en pierre de taille en 1759.
Prenez aussi le Château de Fougères-sur-Bièvre (http://www.fougeres-sur-bievre.fr/), à 15 km de Blois : édifié au XVe siècle, celui qui a successivement été une résidence, une usine à textile et une scierie se distingue très clairement de ses « concurrents » par son architecture sobre et puissante, entre Moyen-Âge et Renaissance.
Source : http://www.fougeres-sur-bievre.fr/
Et parce qu’il n’y a pas que des châteaux en région Centre-Val de Loire, l’on ne manquera pas de s’arrêter à Bourges. Même si le festival n’a pu avoir lieu cette année, la ville de Jacques Cœur et son palais regorge de merveilles : ne serait-ce que la Cathédrale Saint-Etienne, joyau gothique construit entre la fin du XIIe et la fin du XIIIe siècle.
En visite à l’autre bout de la région ? Marquez un arrêt au musée des Meules et Pavés de ce ravissant village qu’est Epernon (https://www.ville-epernon.fr/tourisme), situé entre Rambouillet et Chartres où, en marge de la mythique cathédrale, l’ancienne Poste, devenue une médiathèque (https://mediatheque.chartres.fr/ ), a été réhabilitée par l’architecte Paul Chemetov et classée monument historique en 1994.
A la rencontre des grands écrivains du XIXe - début du XXe Siècle
Le saviez-vous ? C’est à Illiers, chez sa grand-mère, que le jeune Marcel Proust venait passer ses vacances. Un village auquel un second patronyme, Combray, en référence à l’œuvre inaugurale de la « Recherche du temps perdu », fut associé en hommage. Mobilier, portraits, correspondances… le musée Marcel Proust (http://musees.regioncentre.fr/les-musees/musee-marcel-proust-maison-de-tante-leonie ) est jalonné des madeleines de celui qui fut sans doute un des écrivains du XXe siècle les plus prolifiques. Cinq ans après la naissance de Proust, l’écrivaine George Sand, née Aurore Dupin, mourait à quelque 250 km plus au sud, dans le Berry. A Nohant-Vic, exactement, dans une maison de maître acquise par sa grand-mère, aujourd’hui réhabilitée en un musée (http://www.maison-george-sand.fr/ ) dédié à l’auteure de « La Mare au Diable ».
Source : http://www.maison-george-sand.fr/Actualites/Pass-George-Sand
Une cinquantaine d’années auparavant, c’était sur les rives de la Loire, à Rochecorbon (https://www.mairie-rochecorbon.fr/historique.html ), en Touraine, que Balzac avait placé l’intrigue de « L’excommunié », un roman de jeunesse. Un village pittoresque, reconnaissable entre tous grâce à sa tour, décrite par l’écrivain comme le « dernier vestige de l’un des plus anciens et des plus forts châteaux de la Touraine ».
A l’ombre des tourelles, des lieux d’exposition éclectiques
A Orléans, deux institutions ouvrent leurs portes cet été à tous les amateurs d’art. Encore trop méconnu, le Musée des beaux-arts d’Orléans (http://www.orleans-metropole.fr/330/le-musee-des-beaux-arts.htm) regroupe quelque 2 000 peintures, italiennes, flamandes, hollandaises, et françaises des XVIIe et XVIIIe siècles ainsi que 700 sculptures.
Plus contemporaines, les œuvres proposées par la Frac Centre Val de Loire (https://www.frac-centre.fr/ ) creusent la notion d’errance dans le dédale d’installations de l’exposition « Ailleurs… ou plus loin ».
En aval de la Loire, à Tours, le Centre de création contemporaine Olivier Debré (https://www.cccod.fr/ ) accueille notamment l’artiste canadienne Dominique Blain qui interroge la mise en péril des œuvres d’art. A Bourges, le centre d’art contemporain Transpalette (https://www.emmetrop.fr/a-propos/les-lieux/transpalette/) propose de confronter l’art aux données architecturales d'un espace. En résultent des projets “in situ” conçus spécialement pour le lieu. Rendez-vous, enfin, à Amilly, dans le Loiret, dans des anciennes tanneries reconverties en un centre d’art contemporain (http://www.lestanneries.fr/). Avec ses quelque 2 500 m2 d’exposition, auxquels s’ajoutent des bâtiments annexes, Les Tanneries aiguisent le regard sur la création contemporaine et offrent aux artistes un lieu de résidence apprécié.
Source : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Les_tanneries.jpg